1 18-10-2006 155326 Pierre InvitĂ© Sujet Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Bonjour , J'ai un commetaire a faire de Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalations. Voici le texte On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 11 juillet 1846, En revenant du peut ĂȘtre touver 2 partis le bonhuer, et la mort mais je n'arrive pas a trouver les sous parties.... Est ce que vous pouvez m'aider svp?? 2 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 160239 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Ce sujet d'ailleurs double n'aurait-il pas mieux sa place sous le titre Ecriture et langue française?Pauvre poĂšme, jettĂ© froidement sur une table opĂ©ratoire. Qu faut-il lui faire, au juste? Que doit-on chercher dedans? 3 RĂ©ponse de pierre 18-10-2006 165940 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio et bien c'est un commentaire literraire de ce poĂšme, et j'arrive pas a trouver les sous parties.... Vous pouvez m'aider svp?? 4 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 172015 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Je ne pense pas que ce poĂšme ait des parties distinctes. On y voit deux aspects de la vie celui matĂ©riel, des actions et celui spirituel, des pensĂ©es. Mais je ne vois pas de fracture entre les deux ils se fondent l'un dans l'autre. 5 RĂ©ponse de pierre 18-10-2006 174702 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio ok mais si il y a un commentaire Ă faire, c'est qu'il y a au moin deux parties, enfin noramelment^^...COmme partie il devrait y avoir le bonhuer puis la mort, non?Pour les sous parites j'en sais rien du tout et c'est pour ça que je demande votre aide... 6 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 175210 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Pour commencer quel est l'Ă©noncĂ© de l'exercice? 7 RĂ©ponse de Bounigne 18-10-2006 175454 Bounigne ModĂ©rateur DĂ©connectĂ© Inscrit 27-10-2005 Messages 678 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Salut Pierre !Ăclaire-nous un peu de quoi veux-tu parler dans tes parties ?Que veux-tu dire dans ta premiĂšre partie 'le bonheur' ?PS J'ai dĂ©placĂ© ton sujet pour le mettre dans une partie plus appropriĂ©e. 8 RĂ©ponse de P'tit prof 18-10-2006 203915 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Encore un potache qui veut nous faire faire son travail !Seulement, nous ne pouvons rien pour lui, car nous ne savons pas dans quelle sĂ©quence s'inscrit ce poĂšme, de quel objet d'Ă©tude il relĂšve, donc ce que le prof attend de voir mis en se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera fait. ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 9 RĂ©ponse de Bookish Prat 18-10-2006 212559 Bookish Prat Membre DĂ©connectĂ© De Grenoble Inscrit 09-09-2006 Messages 2 959 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critQu'il se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera n'est pas le seul site Ă thĂšme linguistique infestĂ© par petits et gros malins. Sur , qui est une grosse galaxie dans cet univers-lĂ , ses web... ses responsables ont dĂ» publier une charte de bonne conduite bilingue Ă l'encontre de certains professionnels qui utilisaient les ressources des forums Ă des fins ceux que cela concerne, il peut ĂȘtre utile d'inclure dans un texte un marqueur discret et indĂ©lĂ©bile au fil des copiĂ©s-collĂ©s, un signe diacritique rĂ©current rare ou erronĂ© par exemple afin de prouver Ă©ventuellement que vous en ĂȘtes l'auteure. Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom. 10 RĂ©ponse de Piotr 18-10-2006 214821 Piotr ModĂ©rateur DĂ©connectĂ© De Carcassonne Inscrit 17-09-2005 Messages 5 853 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Pierre a Ă©critJ'ai peut ĂȘtre touvĂ© 2 parties [...] Est ce que vous pouvez m'aider svp ? ?Bien sĂ»r que nous pouvons t'aider, avec plaisir. Il y a effectivement deux parties, les critĂšres sont grammaticaux * les 19 premiers vers, construits avec sujet + verbe + complĂ©ment; * enfin ce mĂąle vers vint, avec une ellipse lumineuse et une opposition monumentale entre ce petit dernier et tous les prĂ©cĂ©dents. Pour ce qui est des sous-parties, je n'en ai vu que dans la deuxiĂšme partie avant et aprĂšs la virgule. DĂ©solĂ© ! elle est pas belle, la vie ? 11 RĂ©ponse de P'tit prof 19-10-2006 000817 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Oui, Piotr. Mais notre jeune ami ne parle pas des parties du poĂšme, mais des parties de son commentaire ! Il lui en faut deux, sans doute une exigence de son professeur que je me garderais bien de contredire... ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 12 RĂ©ponse de pierre 19-10-2006 190523 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critEncore un potache qui veut nous faire faire son travail !Seulement, nous ne pouvons rien pour lui, car nous ne savons pas dans quelle sĂ©quence s'inscrit ce poĂšme, de quel objet d'Ă©tude il relĂšve, donc ce que le prof attend de voir mis en se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera ne comprend pas trop ce que tu veux dire...Comment ça lister l, trier les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse?? je suis en 1ĂšreS et je suis pas trĂšs fort en français... 13 RĂ©ponse de pierre 19-10-2006 190636 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critOui, Piotr. Mais notre jeune ami ne parle pas des parties du poĂšme, mais des parties de son commentaire ! Il lui en faut deux, sans doute une exigence de son professeur que je me garderais bien de contredire...En français, mes proffesseurs mon oujours dit de faire au moin 2 parties voir 3 parties si c'Ă©tait possible, non? 14 RĂ©ponse de P'tit prof 19-10-2006 192912 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Vous connaissez le poisson rouge calculateur ?Ses dresseurs lui ont appris Ă compter, mais ils ne lui ont pas appris Ă communiquer les rĂ©sultats !Etre en premiĂšre S n'est pas une excuse, au contraire les Ă©lĂšves de cette section d'excellence se doivent d'ĂȘtre bons en ne me ferez pas croire que vous ne savez pas ce qu'est une liste je reconnais que lister est du jargon contemporain, mais c'est commode, et un tri !Avant de vous soucier du nombre de parties que va comporter votre Ă©noncĂ©, demandez-vous quel sera son contenu. Le maçon rassemble ses briques avant de monter son mur !Dernier mot ce devoir vous est donnĂ© dans le cadre d'un objet d'Ă©tude. Quel est ce objet d'Ă©tude ? Car le devoir consiste Ă montrer en quoi le texte illustre particuliĂšrement cet objet... ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 15 RĂ©ponse de krokodilo 20-10-2006 175410 krokodilo InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio PremiĂšre partie du commentaire Hugo Ă©tait un bon vivant, un bon vivant gargantuesque, un noceur, et cela se ressent dans la puissance Ă©vocatrice de ses Ă partir de ses mĂ©moires et des tĂ©moignages d'Ă©poque, insister sur ses partie En revenant du cimetiĂšre, il avait le moral dans les chaussettes, sinon il aurait pondu davantage qu'un petit vers terre Ă terre, compte tenu de sa productivitĂ© inhumaine, bien Ă©loignĂ©e de la philosophie des trente-cinq heures glisser habilement une transition vers les dĂ©bats de sociĂ©tĂ© et dĂ©velopper l'aspect politique de ce poĂšme.merci de me communiquer la note que vous aurez obtenue grĂące Ă mon aide. 16 RĂ©ponse de Bookish Prat 21-10-2006 050508 Bookish Prat Membre DĂ©connectĂ© De Grenoble Inscrit 09-09-2006 Messages 2 959 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio krokodilo a Ă©critPremiĂšre partie du commentaire Hugo Ă©tait un bon vivant, un bon vivant gargantuesque, un noceur, et cela se ressent dans la puissance Ă©vocatrice de ses Ă partir de ses mĂ©moires et des tĂ©moignages d'Ă©poque, insister sur ses partie En revenant du cimetiĂšre, il avait le moral dans les chaussettes, sinon il aurait pondu davantage qu'un petit vers terre Ă terre, compte tenu de sa productivitĂ© inhumaine, bien Ă©loignĂ©e de la philosophie des trente-cinq heures glisser habilement une transition vers les dĂ©bats de sociĂ©tĂ© et dĂ©velopper l'aspect politique de ce poĂšme.merci de me communiquer la note que vous aurez obtenue grĂące Ă mon aide.Ca me rappelle un >madmad Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.
Victor Hugo, un Ă©crivain romantique et lâun des plus importants poĂštes de langue française dans lâhistoire du dix-neuviĂšme siĂšcle. Son Ćuvre littĂ©raire multiple et de grande qualitĂ© rencontre un grand succĂšs populaire, Ă titre d'exemple Les MisĂ©rables en 1862, Notre-Dame de Paris en 1831, avec dâautres recueils comme Les Feuilles d'automne 1831, Odes et Ballades 1826, et bien aussi Les Contemplations 1856. Parmi ses plus beaux poĂšmes que j'ai aimĂ©s et aime encore et toujours, L'amour secret ! PoĂšme Amour secret PoĂšte Victor Hugo / Recueil Toute la lyre 1888 et 1893 Amour secret Ă toi d'oĂč me vient ma pensĂ©e, Sois fiĂšre devant le Seigneur ! RelĂšve ta tĂȘte abaissĂ©e, Ă toi d'oĂč me vient mon bonheur ! đ Quand je traverse cette lieue Qui nous sĂ©pare, au sein des nuits, Ta patrie Ă©toilĂ©e et bleue Rayonne Ă mes yeux Ă©blouis. đ C'est l'heure oĂč cent lampes en flammes Brillent aux cĂ©lestes plafonds ; L'heure oĂč les astres et les Ăąmes Ăchangent des regards profonds. đ Je sonde alors ta destinĂ©e, Je songe Ă toi, qui viens des cieux, A toi, grande Ăąme emprisonnĂ©e, A toi, grand cĆur mystĂ©rieux ! đ Noble femme, reine asservie, Je rĂȘve Ă ce sort envieux Qui met tant d'ombre dans ta vie, Tant de lumiĂšre dans tes yeux đ Moi, je te connais tout entiĂšre Et je te contemple Ă genoux ; Mais autour de tant de lumiĂšre Pourquoi tant d'ombre, ĂŽ sort jaloux ? đ Dieu lui donna tout, hors l'aumĂŽne Qu'il fait Ă tous dans sa bontĂ© ; Le ciel qui lui devait un trĂŽne Lui refusa la libertĂ©. đ Oui, ton aile, que le bocage, Que l'air joyeux rĂ©clame en vain, Se brise aux barreaux d'une cage, Pauvre grande Ăąme, oiseau divin ! đ Bel ange, un joug te tient captive, Cent prĂ©jugĂ©s sont ta prison, Et ton attitude pensive, HĂ©las, attriste ta maison. đ Tu te sens prise par le monde Qui t'Ă©pie, injuste et mauvais. Dans ton amertume profonde Souvent tu dis si je pouvais ! đ Mais l'amour en secret te donne Ce qu'il a de pur et de beau, Et son invisible couronne, Et son invisible flambeau ! đ Flambeau qui se cache Ă l'envie, Qui luit, splendide et clandestin, Et qui n'Ă©claire de la vie Que l'intĂ©rieur du destin. đ L'amour te donne, ĂŽ douce femme, Ces plaisirs oĂč rien n'est amer, Et ces regards oĂč toute l'Ăąme ApparaĂźt dans un seul Ă©clair, đ Et le sourire, et la caresse, L'entretien furtif et charmant, Et la mĂ©lancolique ivresse D'un ineffable Ă©panchement, đ Et les traits chĂ©ris d'un visage, Ombre qu'on aime et qui vous suit, Qu'on voit le jour dans le nuage, Qu'on voit dans le rĂȘve la nuit, đ Et les extases solitaires, Quand tous deux nous nous asseyons Sous les rameaux pleins de mystĂšres Au fond des bois pleins de rayons ; đ Purs transports que la foule ignore, Et qui font qu'on a d'heureux jours Tant qu'on peut espĂ©rer encore Ce dont on se souvient toujours. đ Va, sĂšche ton bel Ćil qui pleure, Ton sort n'est pas dĂ©shĂ©ritĂ©. Ta part est encore la meilleure, Ne te plains pas, ĂŽ ma beautĂ© ! đ Ce qui manque est bien peu de chose Quand on est au printemps vermeil, Et quand on vit comme la rose De parfums, d'ombre et de soleil. đ Laisse donc, ĂŽ ma douce muse, Sans le regretter un seul jour, Ce que le destin te refuse Pour ce que te donne l'amour ! đ
Résumé: Han d'Islande de Victor Hugo (1823) Les événements se passent en NorvÚge vers l'an 1699, sous le rÚgne de Christian V. L'action repose sur la recherche tentée par le capitaine Ordener Guldenlew, fils du vice-roi de NorvÚge, pour retrouver des papiers qui doivent sauver la vie de l'ancien grand chancelier Schumacher, pÚre de sa fiancée Ethel.
Victor Hugo PrĂ©sente-t-on Victor Hugo ? Ă l'Ă©vidence, aprĂšs treize piĂšces de théùtre, neuf romans, vingt recueils de poĂ©sie et 83 ans d'existence, dont 65 annĂ©es d'Ă©criture, l'homme qui a mis un ... [+] Le soir, Ă la campagne, on sort, on se promĂšne, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poĂšte en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je mĂ©dite ou j'Ă©coute. Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route, J'accepte. Chacun a quelque chose en l'esprit ; Et tout homme est un livre oĂč Dieu lui-mĂȘme Ă©crit. Chaque fois qu'en mes mains un de ces livres tombe, Volume oĂč vit une Ăąme et que scelle la tombe, J'y lis. Chaque soir donc, je m'en vais, j'ai congĂ©, Je sors. J'entre en passant chez des amis que j'ai. On prend le frais, au fond du jardin, en famille. Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ; N'importe je m'assieds, et je ne sais pourquoi Tous les petits enfants viennent autour de moi. DĂšs que je suis assis, les voilĂ tous qui viennent. C'est qu'ils savent que j'ai leurs goĂ»ts; ils se souviennent Que j'aime comme eux l'air, les fleurs, les papillons Et les bĂȘtes qu'on voit courir dans les sillons. Ils savent que je suis un homme qui les aime, Un ĂȘtre auprĂšs duquel on peut jouer, et mĂȘme Crier, faire du bruit, parler Ă haute voix; Que je riais comme eux et plus qu'eux autrefois, Et qu'aujourd'hui, sitĂŽt qu'Ă leurs Ă©bats j'assiste, Je leur souris encor, bien que je sois plus triste ; Ils disent, doux amis, que je ne sais jamais Me fĂącher ; qu'on s'amuse avec moi ; que je fais Des choses en carton, des dessins Ă la plume ; Que je raconte, Ă l'heure oĂč la lampe s'allume, Oh! des contes charmants qui vous font peur la nuit ; Et qu'enfin je suis doux, pas fier et fort instruit. Aussi, dĂšs qu'on m'a vu Le voilĂ !» tous accourent. Ils quittent jeux, cerceaux et balles; ils m'entourent Avec leurs beaux grands yeux d'enfants,sans peur,sans fiel, Qui semblent toujours bleus, tant on y voit le ciel ! Les petits â quand on est petit, on est trĂšs-brave â Grimpent sur mes genoux; les grands ont un air grave ; Ils m'apportent des nids de merles qu'ils ont pris, Des albums, des crayons qui viennent de Paris ; On me consulte, on a cent choses Ă me dire, On parle, on cause, on rit surtout ; â j'aime le rire, Non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs, Mais le doux rire honnĂȘte ouvrant bouches et coeurs, Qui montre en mĂȘme temps des Ăąmes et des perles. J'admire les crayons, l'album, les nids de merles ; Et quelquefois on dit quand j'ai bien admirĂ© Il est du mĂȘme avis que monsieur le curĂ©.» Puis, lorsqu'ils ont jasĂ© tous ensemble Ă leur aise, Ils font soudain, les grands s'appuyant sur ma chaise, Et les petits toujours groupĂ©s sur mes genoux, Un silence, et cela veut dire Parle-nous.» Je leur parle de tout. Mes discours en eux sĂšment Ou l'idĂ©e ou le fait. Comme ils m'aiment, ils aiment Tout ce que je leur dis. Je leur montre du doigt Le ciel, Dieu qui s'y cache, et l'astre qu'on y voit. Tout, jusqu'Ă leur regard, m'Ă©coute. Je dis comme Il faut penser, rĂȘver, chercher. Dieu bĂ©nit l'homme, Non pour avoir trouvĂ©, mais pour avoir cherchĂ©. Je dis Donnez l'aumĂŽne au pauvre humble et penchĂ© ; Recevez doucement la leçon ou le blĂąme. Donner et recevoir, c'est faire vivre l'Ăąme ! Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos pleurs, Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos dĂ©lires, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos rires ; Qu'ĂȘtre bon, c'est bien vivre, et que l'adversitĂ© Peut tout chasser d'une Ăąme, exceptĂ© la bontĂ© ; Et qu'ainsi les mĂ©chants, dans leur haine profonde, Ont tort d'accuser Dieu. Grand Dieu! nul homme au monde N'a droit, en choisissant sa route, en y marchant, De dire que c'est toi qui l'as rendu mĂ©chant ; Car le mĂ©chant, Seigneur, ne t'est pas nĂ©cessaire ! Je leur raconte aussi l'histoire ; la misĂšre Du peuple juif, maudit qu'il faut enfin bĂ©nir ; La GrĂšce, rayonnant jusque dans l'avenir ; Rome ; l'antique Ăgypte et ses plaines sans ombre, Et tout ce qu'on y voit de sinistre et de sombre. Lieux effrayants ! tout meurt; le bruit humain finit. Tous ces dĂ©mons taillĂ©s dans des blocs de granit, Olympe monstrueux des Ă©poques obscures, Les Sphinx, les Anubis, les Ammons, les Mercures, Sont assis au dĂ©sert depuis quatre mille ans ; Autour d'eux le vent souffle, et les sables brĂ»lants Montent comme une mer d'oĂč sort leur tĂȘte Ă©norme ; La pierre mutilĂ©e a gardĂ© quelque forme De statue ou de spectre, et rappelle d'abord Les plis que fait un drap sur la face d'un mort ; On y distingue encor le front, le nez, la bouche, Les yeux, je ne sais quoi d'horrible et de farouche Qui regarde et qui vit, masque vague et hideux. Le voyageur de nuit, qui passe Ă cĂŽtĂ© d'eux, S'Ă©pouvante, et croit voir, aux lueurs des Ă©toiles, Des gĂ©ants enchaĂźnĂ©s et muets sous des voiles.Temps de lecÂture < 1 minuteOn vit, on parle, on a le ciel et les nuagesSur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ;On lit Virgile et Dante ; on va joyeuÂseÂmentEn voiÂture publique Ă quelque endroit charÂmant,En riant aux Ă©clats de lâauÂberge et du gĂźte ;Le regard dâune femme en pasÂsant vous agite ;On aime, on est aimĂ©, bonÂheur qui manque aux rois !On Ă©coute le chant des oiseaux dans les boisLe matin, on sâĂ©Âveille, et toute une familleVous embrasse, une mĂšre, une sĆur, une fille !On dĂ©jeune en lisant son jourÂnal. Tout le jourOn mĂȘle Ă sa penÂsĂ©e espoir, traÂvail, amour ;La vie arrive avec ses pasÂsions trouÂblĂ©es ;On jette sa parole aux sombres assemÂblĂ©es ;Devant le but quâon veut et le sort qui vous prend,On se sent faible et fort, on est petit et grand ;On est flot dans la foule, Ăąme dans la temÂpĂȘte ;Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ;On arrive, on recule, on lutte avec effort âŠPuis, le vaste et proÂfond silence de la mort ! Read more articles
VictorHugo Ă©crivait debout. Comme un marin dans la tempĂȘte, comme un plaideur au tribunal, debout, il faisait front. Sa vie et son Ćuvre portent lâempreinte de Victor Hugo â Jâai cueilli cette fleur â Les Contemplations Introduction Les Contemplations sont un recueil de 158 poĂšmes rassemblĂ©s en 6 livres que Victor Hugo a publiĂ© en 1856 et sont considĂ©rĂ©s comme le chef-dâĆuvre lyrique de cet auteur. On retrouve dans ce recueil plusieurs thĂšmes distincts mais qui tournent toujours autour du lyrisme. Hugo parle bien sĂ»r de lâamour, quâil jumelle souvent avec la nature, sans quâils se confondent nĂ©anmoins. Les contemplations sont aussi et surtout une ouvre de deuil, de souvenir de LĂ©opoldine, la fille du poĂšte morte en 1843. Les souvenirs racontĂ©s sont ceux de moments heureux passĂ©s avec sa fille. Hugo cherche aussi dans ses poĂšmes Ă comprendre pourquoi Dieu Ă repris la vie Ă sa fille. Il esquisse donc lâhypothĂšse que la vie se termine par ce mystĂšre de la mort que personne ne peut comprendre, que chacun possĂšde son propre destin. Ici, nous allons Ă©tudier un poĂšme nommĂ© Jâai cueilli cette fleur oĂč Hugo prĂ©sente au lecteur un paysage inhospitalier au lecteur ou pousse une seule et unique fleur. AprĂšs avoir Ă©voquĂ© plus haut les buts des contemplations, lâon se doute que Victor Hugo ne sâest pas simplement contentĂ© de dĂ©crire un paysage maritime. Ainsi, afin de rĂ©pondre Ă la problĂ©matique suivante Quelle place symbolique occupe Victor Hugo dans son poĂšme ? », nous dĂ©velopperons deux axes un parallĂšle entre le poĂšte et la nature, puis une fleur esseulĂ©e au milieu des Ă©lĂ©ments. I - Un parallĂšle entre le poĂšte et la nature Victor Hugo installe dĂšs le premier vers de son poĂšme le lieu du dĂ©roulement de lâaction une colline Jâai cueilli cette fleur pour toi sur la colline ». Il prĂ©sente au lecteur un monde Ă part qui est repĂ©rable grĂące au champ lexical de lâhostile lâombre, morne promontoire, lâendroit oĂč sâĂ©tait englouti le soleil, la sombre nuit, un porche de nuĂ©es⊠». La colline plie sous la force du vent et le dĂ©chaĂźnement de lâocĂ©an le vent mĂȘlait les flots, les vagues, sur le flot sâincline⊠». LâhostilitĂ© est confirmĂ©e par la faible prĂ©sence de vie. En effet, lâaigle seul connait cette colline et seul peut sâen approcher. La fleur Ă©voquĂ©e au premier vers, est le seul signe floral prĂ©sentĂ© par Victor Hugo. Cette monotonie du paysage sâexplique par la difficultĂ© Ă y accĂ©der lâĂąpre escarpement qui sur le flot sâincline, fentes du rocher, immense abĂźme⊠» et par le rudes conditions lâendroit oĂč sâĂ©tait englouti le soleil » qui laisse penser que la nuit tombe vite sur les lieux. MĂȘme lâhomme ne parvient pas Ă dompter cet univers, ni les marins Des voiles sâenfuyaient au loin diminuĂ©es », ni les habitants alentours qui nâont pour dĂ©sir que de se protĂ©ger Quelques toits, sâĂ©clairaient au fond dâun entonnoir ». NĂ©anmoins, cette nature ballottĂ©e par les Ă©lĂ©ments sort victorieuse de ce combat acharnĂ© ce qui surprend le poĂšte Je voyais, comme on dresse au lieu dâune victoire, un grand arc de triomphe Ă©clatant et vermeil ». La symbolique de lâarc de triomphe est ici trĂšs forte, car ce monument est une vĂ©ritable reprĂ©sentation des grandes victoires de guerres qui sont, le plus souvent, terribles. La nature, nous nous en serons rendus compte, est personnifiĂ©e, en tĂ©moignent les verbes utilisĂ©s par Victor Hugo le flot sâincline, la colline croissait, lâombre baignait, le soleil englouti⊠». En 1851, Hugo sâexile dans les Ăźles anglaises aprĂšs le coup dâĂ©tat de NapolĂ©on Bonaparte. Câest lĂ quâil finit dâĂ©crire son recueil Les Contemplations, oĂč lâon retrouve de nombreux poĂšmes en lâhommage de sa fille LĂ©opoldine disparue en 1843. Hugo reprend ici la lettre quâil avait adressĂ© Ă sa fille Ă ses 13 ans. Ainsi, lâon peut Ă©tablir un parallĂšle entre la nature et le poĂšte. La colline est en fait, la rĂ©plique parfaite de lâesprit de Victor Hugo, souvent tourmentĂ© et agressĂ© par la vie. II - Une fleur esseulĂ©e au milieu des Ă©lĂ©ments Dans cette nature sauvage, la fleur Ă©voquĂ©e par Hugo tente de pousser tant bien que mal. Son sort est peu enviable Pauvre fleur ». Tout dâabord, elle pousse seule, au milieu de ce monde rude prĂ©sentĂ© prĂ©cĂ©demment. Elle ne prĂ©sente aucun intĂ©rĂȘt. En effet, Elle est pĂąle, et nâa pas de corolle embaumĂ©e, sa racine nâa pris sur la crĂȘte des monts que lâamĂšre senteur des glauques goĂ©mons ». Enfin, cette fleur va mourir et perdre ces pĂ©tales les unes aprĂšs les autres. Hugo change donc son destinataire. AprĂšs sâĂȘtre adressĂ© Ă Juliette, il engage maintenant une discussion avec cette fleur. Il la cueille dĂ©licatement afin de lâimmortaliser, puis lui prĂ©sente son futur. Le sort de cette fleur est scellĂ© et il ne lui reste plus quâĂ ĂȘtre emportĂ© par les vents et les flots vers de nouveaux horizons. Hugo, pour renforcer son argumentation, expose lâidĂ©e du destin auquel on ne peut rien changer. Chaque ĂȘtre doit Ă un moment ou Ă un autre quitter la terre et mourir Le ciel, qui te crĂ©a pour tâeffeuiller dans lâonde, te fit pour lâocĂ©an ». Il rappelle pour cela le sein maternel qui symbolise la naissance dâun enfant Fane-toi sur ce sein en qui palpite le monde ». Hugo lui conseille donc de mourir sur quelque chose de vivant grĂące Ă des personnifications le la nature sein, cĆur » plutĂŽt que de rester seule dans ce monde hostile. La phrase Je te donne Ă lâamour » confirme cette idĂ©e. Lâon peut se demander si cette fleur ne peut pas ĂȘtre Ă©galement un reflet de Victor Hugo, mais le personnage cette fois-ci. Au milieu des mĂ©dias, de son entourage, Ă cause de sa cĂ©lĂ©britĂ©, ne sâest-il pas senti comme cette petite fleur, abandonnĂ© de tous et pourtant au milieu de tous ? Hugo revient Ă lui » Ă la fin du poĂšme et cesse de converser avec la fleur, maintenant disparue. La nuit tombĂ©e lâincite Ă quitter les lieux, encore plus triste quâil ne lâĂ©tait en arrivant car la noirceur de la vie a pris possession de son Ăąme Tandis que je songeais, et que le gouffre noir mâentrait dans lâĂąme avec tous les frissons du soir ! » Conclusion Dans ce poĂšme extrait des contemplations, Victor Hugo propose au lecteur la vision dâun paysage hostile, envahi par la noirceur de la vie, oĂč pousse seule une fleur. En Ă©tudiant de plus prĂšs cet Ă©crit, lâon peut dĂ©duire quâHugo sâincarne dans deux des Ă©lĂ©ments de son texte tout dâabord la colline, tourmentĂ©e et agressĂ© et la petite fleur, abandonnĂ©e de tous et pourtant au milieu de tous ces Ă©lĂ©ments trop forts pour elle. Peut-on dire que Victor Hugo cherche Ă se dĂ©voiler, Ă prĂ©senter ses tourments ? pQ7r6K.