Tous les jours, une personnalitĂ© s'invite dans le monde d'Ălodie Suigo. Cette semaine, un invitĂ© exceptionnel, le cinĂ©aste Claude Lelouch qui remonte le temps en se livrant autour de cinq de ses films rĂ©alisateur, producteur, scĂ©nariste, cadreur et passionnĂ© de cinĂ©ma, Claude Lelouch est l'invitĂ© exceptionnel du Monde d'Elodie toute cette semaine. Celui que le cinĂ©ma nâa jamais quittĂ© depuis ses sept ans, pĂ©riode pendant laquelle sa mĂšre le plongeait dans les salles obscures pour Ă©chapper Ă la Gestapo, Ă©voque ses souvenirs heureux et moins heureux. Parmi ses 50 films, on remonte celui de sa vie avec Un homme et une femme 1966, Lâaventure, câest lâaventure 1972, Les uns et les autres 1981, ItinĂ©raire dâun enfant gĂątĂ© 1988 et Roman de gare 2007. Claude Lelouch, aprĂšs avoir Ă©tĂ© lâacteur principal de son pĂšre, cinĂ©aste amateur, est devenu celui du documentaire de Philippe Azoulay sorti en mai 2022 Tourner pour vivre. franceinfo Chaque film constitue votre chemin de vie, le temps qui passe. Sandrine Bonnaire dit de vous que vous lui faites penser Ă Maurice Pialat car vous avez cette vĂ©ritĂ© et cette mĂȘme libertĂ©. Vous ĂȘtes un homme libre dans vos choix, dans votre façon d'ĂȘtre ? Claude Lelouch Je n'ai pas besoin de demander l'avis Ă beaucoup de gens pour faire un film. Je me pose surtout la question est-ce qu'il faut le faire ou pas le faire ? Et trĂšs souvent, c'est l'irrationnel qui me donne la rĂ©ponse. Je suis un homme libre. J'ai fait des films d'amateur et les amateurs n'ont pas les mĂȘmes contraintes, les mĂȘmes rĂ©sultats que les autres. J'ai fait des films pas chers. Quand je suis pauvre, je fais des films de pauvre et quand je suis riche, je fais des films de riche. Je m'adapte en permanence. Jâai lâimpression que ce qui vous fait peur, câest le montage parce quâil nây a plus de marche arriĂšre possible. VoilĂ . Dâabord, il y a le film quâon rĂȘve, il y a le film quâon Ă©crit et il y a le film quâon tourne. Et puis il a le film quâon monte et lĂ , câest le verdict. Si le film est ratĂ©, câest lĂ quâon le voit. Câest le moment oĂč vous ĂȘtes le plus heureux ou celui oĂč vous avez envie de vous suicider si ça ne marche pas. Vous avez raison, jâai trĂšs peur au moment du montage. Ăa fait donc six dĂ©cennies que vous jouez Ă la roulette russe et pourtant on a lâimpression quâĂ aucun moment vous nâavez faibli. Parce que quand on a fait un film qui est ratĂ©, on peut en faire un autre. Je nâai pas fait de films ratĂ©s, jâai fait des films qui nâont pas rencontrĂ© le public. Ă un moment donnĂ©, le public mâa fait cocu, ou câest moi qui lâai fait cocu, je ne sais pas. Et quand on est cocu, on est de mauvaise humeur, voilĂ . Mais, ça ne vous empĂȘche pas de recommencer Ă draguer. Comment vous dĂ©finissez-vous ? Comme un homme trĂšs curieux. Tout m'intĂ©resse, je suis une concierge. Tout m'intĂ©resse, tout me fascine. Si vous voulez, je suis dans un film d'Hitchcock, la vie est un suspense permanent. Chaque seconde prĂ©pare celle d'aprĂšs. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer et il ne faut surtout pas que je m'ennuie. "Je me dis qu'Ă tout moment, la vie a tellement d'imagination qu'elle va peut-ĂȘtre m'amener sur un terrain auquel je n'aurais pas pensĂ©." Claude LelouchĂ franceinfo Il y a un personnage qui est rĂ©current depuis votre premier tournage, c'est la musique. Il y a une vraie musicalitĂ© dans votre façon de tourner. Je pense au compositeur Francis Lai. La musique est vraiment un personnage prioritaire ? Oui, parce que la musique, c'est le langage universel. La musique, c'est ce qui nous rassure. Moi, le premier mĂ©dicament que je prends quand je ne vais pas bien, c'est de la musique. Et je suis ravi que vous me parliez de Francis Lai. Je lâai connu grĂące Ă Pierre Barouh qui me dit un jour "Il faut que je te prĂ©sente un musicien qui a accompagnĂ© Edith Piaf, sa musique ressemble Ă tes films". CâĂ©tait au dĂ©but de notre carriĂšre Ă tous. Et ce petit bonhomme arrive avec son accordĂ©on, un jour comme ça, chez moi. Non pas dans mon bureau, mais dans ma chambre de bonne, mais on nâappelait ça un bureau parce qu'il ne fallait pas faire peur Ă ceux qui venaient. "Francis Lai est venu avec son accordĂ©on, il a commencĂ© Ă jouer et lĂ , je me suis mis Ă rĂȘver comme jamais j'avais rĂȘvĂ©. Il Ă©tait la personne Ă qui je racontais mes films, mes histoires." Claude LelouchĂ franceinfo Je lui disais Ă©coute, je vais te raconter l'histoire d'Un homme et d'une femme, c'est comme ça que ça a commencĂ© et je lui ai demandĂ© est-ce que tu es capable de me raconter la mĂȘme histoire avec des notes de musique ? Trois jours aprĂšs, il m'a rappelĂ© et il m'a racontĂ© la mĂȘme histoire avec des notes de musique. On avait trouvĂ© une complĂ©mentaritĂ© qui fait qu'aujourd'hui il me manque beaucoup et tous les films que je vais faire maintenant lui seront dĂ©diĂ©s puisqu'il y aura toujours des thĂšmes de Francis Lai que je vais reprendre. Cette chambre de bonne, vous l'avez toujours conservĂ©e indirectement. Il y a pas mal de clins d'Ćil, notamment dans le film ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©, puisque la fameuse scĂšne entre Richard Anconina et Jean-Paul Belmondo est ce tĂȘte-Ă -tĂȘte, tournĂ© dans une chambre de bonne Ă Paris. On a fait le tour du monde avec ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©. On est allĂ©s dans les plus beaux endroits et la scĂšne dont tout le monde se souvient, c'est une scĂšne tournĂ©e dans une chambre de bonne. Cette scĂšne nâĂ©tait pas dans le scĂ©nario, elle m'est venue dans la tĂȘte, le matin. J'avais Ă©coutĂ© une Ă©mission de radio, en voiture, en allant sur le tournage et puis il y a un gars qui a dit "La chose la plus importante dans la vie, c'est de dire bonjour". Je suis arrivĂ© sur le tournage et j'ai Ă©crit la scĂšne. Je ne sais mĂȘme pas qui a dit que câĂ©tait important de dire bonjour, mais je me suis dit câest vrai. Quand vous dites bonjour, c'est comme si vous racontiez votre vie aux gens. Il y a dans le "Bonjour" tout ce que vous ĂȘtes. En dehors du CĂ©sar pour Jean-Paul Belmondo, que vous a apportĂ© ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©, qui est un film majeur dans votre filmographie ? Je pense que c'est un de mes films les plus importants dans la mesure oĂč c'est un film sur les contradictions qu'il peut y avoir chez un homme. Et on montre que tout avoir, c'est trop. Cet homme a tout et câest parce quâil a tout quâil s'aperçoit qu'il faut trouver autre chose. Ce film est une synthĂšse de Jean-Paul et de moi. Au moment oĂč on fait ce film, tous les deux, on traverse une pĂ©riode d'enfants gĂątĂ©s. Nos films marchent un peu moins, d'un seul coup, le public s'Ă©loigne de nous et donc on se dit "Peut-ĂȘtre que maintenant on fait chier le public. Peut-ĂȘtre quâil nous a usĂ©s et peut-ĂȘtre que le moment est venu de partir". C'est ça dont parle le film. Moi, quand je fais ce film, j'ai envie de fuir. Et je suis vraiment parti avec ma voiture. Puis, arrivĂ© Ă Fontainebleau, j'ai appelĂ© Jean-Paul en disant Ă©coute, j'ai peut-ĂȘtre une idĂ©e de film et je lui ai racontĂ©. Il me dit "Rentre vite, on va faire un film".
Jem'appelle Jeanne, j'habite dans les Landes, j'ai 10 ans. Une maladie gĂ©nĂ©tique que les mĂ©decins ne connaissent pas bouleverse tout mon fonctionnement et toute ma vie. Elle s'appelle le CDG syndrome et moi, en plus du plus, j'ai chopĂ© le 1P (type rare dans cette maladie rare). Cette foutue maladie empĂȘche mon cerveau de se construire comme le
Aller Ă la page 1 ... 9 ... 15, 16, 17 AuteurMessageCall me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1258 J'embrassais son Je vais faire attention Ă toi ! Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1306 Je le regardais -Comment Ca ? Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1307 -Bah je vais pas te faire de mal. Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1308 Je lui souris -Je n'en ai jamais doute tu sais Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1313 - Je suis content alors ! Ma chĂ©rie ! Je l'embrassais. Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1314 Je souris et lui rendis et le dĂ©vora du regard passant ma main dans ses cheveux Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1317 - Je suis l'homme le plus chanceux au monde ! Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1317 Je souris -Et moi la femme la plus heureuse du monde Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1324 Je lui souris et la gardais dans mes Demain tu fais quoi ? Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1326 -Je sais pas encore et toi ? Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1327 - On passe la journĂ©e ensemble ? Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1329 -Avec plaisir mon chĂ©riJe souris et l'embrassa tendrement Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1330 - Je te prĂ©senterais Adam et Vic. Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1331 -Avec plaisir ! Je lui souris Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1334 - Je suis sĂ»r qu'ils vont t'adorer ! Vic peut ĂȘtre un peu moin mais Adam tu verras il est super ! Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1335 Je souris -J'espere si je dois faire partis de ta vie il faut que tes amis m'apprecie Call me Kyle Devis â Age 31â You write 2973â Power MimĂ©tisme Musculaireâ Love MĂ©lina PeytonSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1805 Je Oui c'est important ! Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1806 Je lui souris-Et je pourrais enfin mettre un visage sur les prĂ©noms ! Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1807 Je J'ai une idĂ©e pour demain ! Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1809 Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1811 - Bah pour toi je suis prĂȘt Ă tout, vu qu'Adi est une de tes amis trĂšs proche, on pourrait demain aller manger avec Adam et Adi... Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1812 J'eus un grand sourire-Oui ce serais gĂ©niale ! En plus je crois qu'elle est rentrĂ©e ! je l'embrassa Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1815 Je souris et lui Donc j'ai eu une bonne idĂ©e ? Call me Kaitlin Harris â Age 29â You write 8135â Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1817 -Oui une excellente idĂ©e mĂȘme je lui souris Call me Julian Bass â Age 30â You write 5166â Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1818 - On leurs demandera demain, il y est dĂ©jĂ une heure du matin. Call me Contenu sponsorisĂ© Iln'y aura pas de retour Ă la vie d'avant Temps de lecture : 2 min. RepĂ©rĂ© par LĂ©ah Boukobza â 2 octobre 2020 Ă 15h18. Le biais de la normalitĂ© nous pousse Ă croire qu'un changement est Nous, on pensait harmonie familiale et on se retrouve avec un ou une Tatie Danielle de 8, 12 ou 16 ans, en pleine guerre de tranchĂ©es, contre lâintrus quâest notre nouvel amour, ainsi que ses alliĂ©s dont nous. Notre enfant ne veut pas de cet "autre" dans sa vie, et encore moins dans la nĂŽtre. Surtout sâil est convaincu que câest lui qui a sĂ©parĂ© le couple et brisĂ© la famille. LoyautĂ© oblige, les enfants choisissent toujours le camp de la victime celui qui est quittĂ©, celui qui nâa pas refait sa vie... et sont parfois prĂȘts Ă tout pour la venger. "Câest normal quâun enfant essaie de sĂ©parer le couple dans une famille recomposĂ©e, car son souhait intime est de parvenir Ă remettre papa et maman ensemble. Et ce, quel que soit son Ăąge. Y compris si le parent est dĂ©cĂ©dĂ©, car, symboliquement, il est toujours prĂ©sent pour lâenfant", explique la psychothĂ©rapeute de couples Violaine-Patricia Galbert. De lĂ une dĂ©termination opiniĂątre ne pas cĂ©der une once de terrain Ă lâarrivant, parfois considĂ©rĂ© comme un rival. Plus encore si lâenfant ou lâado a fait un retour Ă la case Ćdipe, la sĂ©paration parentale lui ayant laissĂ© penser que la place Ă©tait dĂ©sormais libre dans la vie de son parent. Cependant, il ne sâagit pas "seulement" dâoccuper "la" place. Ses manifestations dâhostilitĂ© traduisent aussi sa peur. Surtout celle dâun nouvel Ă©chec. Et câest pour se rassurer quâil va tester la soliditĂ© du couple quâon lui propose en nous mettant Ă lâĂ©preuve. Relation beau-pĂšre enfant il sâengouffre dans nos failles. Mais pour que son frein Ă la reconstruction familiale tourne vraiment au sabotage, il en faut plus. Lâenfant sâengouffre dans les failles quâil perçoit inconsciemment chez chacun des nouveaux amoureux et/ou dans leur relation beau-pĂšre enfant. Son attitude les accentue, mais ne les crĂ©e pas."Il profite de ces failles pour tenter de prendre le pouvoir, dâexpulser celui qui nâest pas son parent. Les femmes sont parfois plus vulnĂ©rables, car elles sont confrontĂ©es Ă des conflits de loyautĂ© concilier la "bonne" mĂšre et la femme. Avec, en plus, la culpabilitĂ©, souvent Ă©norme, dâimposer Ă leurs enfants un autre compagnon, aprĂšs leur avoir dĂ©jĂ fait vivre la sĂ©paration dâavec leur pĂšre", analyse Violaine-Patricia Galbert. Et câest souvent le moment oĂč lâon bascule, comme en attestent les tĂ©moignages qui suivent. FragilisĂ©e de ne plus reconnaĂźtre notre enfant chĂ©ri, dĂ©stabilisĂ©e par une situation qui nous Ă©chappe, parfois déçue par un homme que lâon dĂ©couvre laxiste, peu enclin Ă nous soutenir, ou adoptant des points de vue dĂ©concertants... Certaines parviennent Ă remettre Ă flot leurs amours et leur maisonnĂ©e, dâautres sâenfoncent dans le trou noir. Ce qui fait la diffĂ©rence ? "Tout dĂ©pend de la soliditĂ© du narcissisme quand on a confiance en soi, on arrive Ă surmonter son sentiment de culpabilitĂ© par rapport aux enfants, ainsi que les peurs liĂ©es au fait de reconstruire un couple peur dâĂȘtre abandonnĂ©e par son homme, de ne pas ĂȘtre aimĂ©e de ses enfants, de subir leurs critiques, de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur, de rater une fois encore. Mais lorsque le narcissisme est fragilisĂ©, câest insupportable dâentendre "Je veux retourner chez mon pĂšre", cela rĂ©active les angoisses dâabandon", ajoute Violaine-Patricia Galbert. "Que le beau-parent intervienne trop ou pas assez, lâado trouvera toujours un prĂ©texte pour se plaindre au parent avec lequel il/elle ne vit pas. Cela ravive le conflit parental qui venait juste de sâassoupir. Câest une maniĂšre de refaire le couple parental, mĂȘme en nĂ©gatif. Câest aux adultes de ne pas entrer dans ce jeu conflictuel", confirme le pĂ©dopsychiatre Patrice Huerre. NĂ©anmoins, bonne nouvelle, le couple nâest pas forcĂ©ment en danger "si les conjoints savent se soutenir dans leur rĂŽle de parent ou de beau-parent et sâils osent dire non Ă lâenfant, insiste la psychothĂ©rapeute. Sachant que dans une famille recomposĂ©e, ce qui est structurant pour lâenfant, câest que le parent sâĂ©panouisse dans son rĂŽle de femme ou dâhomme." Relation beau-pĂšre enfant "Mon fils traitait lâhomme que jâaimais de gigolo" Alix, 43 ans, attachĂ©e de presse, un fils de 19 ans"Mon fils est devenu tyrannique et odieux quand Sylvain a emmĂ©nagĂ© chez moi. Il avait alors 17 ans. Bien quâil ait son studio indĂ©pendant, amĂ©nagĂ© dans une maisonnette dans le jardin, il faisait sans cesse intrusion dans notre intimitĂ©. Il dĂ©barquait sans frapper dans notre chambre pour me poser une question qui aurait pu attendre, il ouvrait la porte de la salle de bains quand nous y Ă©tions, sous prĂ©texte quâil nâavait plus de dentifrice ou de serviettes propres... Chaque fois, il ignorait Sylvain et ne sâadressait quâĂ moi. Au petit-dĂ©jeuner, il sâĂ©talait avec ses petites amies Ă demi dĂ©nudĂ©es. Le jour oĂč Sylvain mâa dit, aprĂšs avoir louchĂ© sur lâune dâelles pendant tout le repas "Il a du goĂ»t, ce sont des bombes ses copines", jâai commencĂ© Ă avoir des doutes sur les intentions de mon fils. Mais je nâai pas osĂ© y croire, câĂ©tait tellement un enfant prĂ©coce et brillant, il avait deux ans dâavance Ă lâĂ©cole et Ă©tait en prĂ©pa. Mais cette annĂ©e-lĂ , il a tout laissĂ© tomber et ne sâest mĂȘme pas prĂ©sentĂ© Ă un concours quâil prĂ©parait avec acharnement depuis un an. DĂšs que nous Ă©tions seuls, jâessayais de lui parler, mais il vomissait sur Sylvain, il le traitait de gigolo ou de mac. Ăa me faisait mal que mon enfant salisse lâhomme que jâaimais. Puis un jour, Ă lâoccasion dâune dispute, il lâa directement insultĂ© en le taxant de "proxo" et de "gros con". JâĂ©tais ravagĂ©e par ces conflits perpĂ©tuels. Pour assurer au boulot, jâai commencĂ© Ă prendre des anxiolytiques la journĂ©e et des somnifĂšres la nuit, jusquâau jour oĂč, nâen pouvant plus, Sylvain a lĂąchĂ© prise et mâa posĂ© un ultimatum "Jâen ai marre de mâen prendre plein la tĂȘte. Avec ton fils, câest invivable, il flingue notre vie. Tu choisis, câest lui ou moi." Jâai basculĂ©, et je me suis enfoncĂ©e dans lâhorreur. JâĂ©tais Ă©puisĂ©e, mon avenir Ă©tait bouchĂ©, il mâĂ©tait impossible de choisir. Je savais que Sylvain ne supporterait plus ces humiliations et quâil allait me quitter pour de bon. Je ne comprenais pas que mon enfant refuse lâhomme que jâaimais si fort, ni que Sylvain ne comprenne pas que jâĂ©tais aussi une mĂšre. Alors un soir, jâai avalĂ© tous les cachets que jâavais. Je voulais vraiment mourir, mais je me suis rĂ©veillĂ©e Ă lâhĂŽpital. Sylvain ne venait pas me voir et, nâayant pas le tĂ©lĂ©phone dans ma chambre, je pleurais toute la journĂ©e. Par la suite, Sylvain mâa appris que mon fils lui avait fait interdire lâaccĂšs, en lâaccusant de mâavoir poussĂ©e Ă la mort. Paradoxalement, mon fils Ă©tait, lui, plutĂŽt en forme, Ă©nergique, plus motivĂ© que jamais pour ses Ă©tudes. En travaillant aprĂšs avec mon psy, jâai compris quâil avait voulu Ă©vincer lâhomme qui remplaçait son pĂšre et quâil avait rĂ©ussi, son but Ă©tant de prendre le pouvoir sur Sylvain et moi. Câest assez terrifiant de dĂ©couvrir que son propre enfant puisse nourrir des intentions aussi nĂ©fastes, mais câest mon fils, je lâaime et je continuerai Ă tout faire pour lui. Je nâai plus dâhomme dans ma vie, mon fils habite toujours Ă la maison et on mâa racontĂ© rĂ©cemment que Sylvain venait dâavoir une petite fille. Relation beau-pĂšre enfant "Sâil vient, on part chez papa" Christelle, 40 ans, photographe, un fils de 14 ans et une fille de 12 ans. AprĂšs mon divorce, jâai eu des aventures, mais jamais rien dâofficiel. Je mâarrangeais pour voir mes "fiancĂ©s" les soirs ou les week-ends oĂč mes enfants Ă©taient chez leur pĂšre. Avec Florian, câĂ©tait diffĂ©rent, on voulait vivre ensemble. Ils lui ont tout de suite fait la gueule, aprĂšs avoir dĂ©crĂ©tĂ© que ça ne les intĂ©ressait pas de le connaĂźtre ! Je leur avais pourtant expliquĂ© que rien ne changerait dans mon cĆur, que je restais la mĂȘme maman, que je les aimais toujours aussi fort. Mais ils se sont braquĂ©s. Quand Florian Ă©tait lĂ , ils me faisaient la tĂȘte, et quel que soit le plat que je cuisinais, mon fils marmonnait "Câest dĂ©gueulasse..." Et dans les disputes, ça donnait "La bouffe est trop nulle ici, ça pue. Au moins papa fait des trucs trop bons, en plus on va au resto." Tout semblait mieux chez leur pĂšre, il avait tout ce que je nâavais pas les bons programmes du cĂąble, les derniers dvd...Je me suis sentie trĂšs mal quand mon garçon est passĂ© au chantage "On ne veut pas ĂȘtre Ă la maison quand il est lĂ . Sâil vient on va chez papa." Ils ont mĂȘme refusĂ© de partir en vacances avec nous, ce fut mes premiĂšres vacances sans eux, totalement ratĂ©es, Ă©videmment. Je les sentais sâĂ©loigner de moi, jâĂ©tais dĂ©chirĂ©e et malheureuse. Je les aime, mais parfois je me disais quâils nâavaient pas Ă dĂ©cider de ma vie, et jâaccordais des soirĂ©es Ă Florian, morte de culpabilitĂ©. Eux se fils a Ă©tĂ© renvoyĂ© trois jours du collĂšge pour avoir fumĂ© du cannabis et traitĂ© son prof de sport de "bouffon", puis il a dĂ©couchĂ© sans prĂ©venir. Quant Ă sa sĆur, elle sâest mise Ă somatiser elle faisait des crises dâasthme phĂ©nomĂ©nales, pendant lesquelles jâannulais tout pour rester auprĂšs dâelle, puis elle a fait des poussĂ©es dâacnĂ© terribles qui la faisaient pleurer. Jâai fini par dĂ©laisser mon homme pour me consacrer Ă eux. Florian, lui, ne comprenait plus mes revirements et ces mises Ă distance. Jusque-lĂ , on sâĂ©tait toujours rĂ©conciliĂ©s sur lâoreiller ; dĂ©sormais, on ressassait nos problĂšmes au lieu de faire lâamour. Souvent, il explosait. Je voulais mâengager avec lui ou pas ? Il me disait quâil se sentait rejetĂ©, il a mĂȘme eu une aventure avec une autre un jour, il mâa demandĂ©e en mariage. Jâen ai pleurĂ© de bonheur, puis pleurĂ© tout court. Mon fils a fait une crise mĂ©morable en lâapprenant il a jetĂ© son assiette de pĂątes par terre en disant quâil refusait que "ce connard vienne chez lui et que sâil sâinstallait ici, il irait vivre chez son pĂšre". Je me suis mariĂ©e, mais mon fils nâest pas venu Ă la cĂ©rĂ©monie. Et il a effectivement demandĂ© Ă changer la garde alternĂ©e pour ne venir quâun week-end sur deux et encore..., et rester chez son pĂšre toute la semaine. Florian nâavait pas dâenfant et crevait dâenvie de fonder une famille avec moi. Ce qui aurait dĂ» me combler de joie mâa plongĂ©e dans lâangoisse. Jâaurais bien eu un petit troisiĂšme, mais jâavais un peu Ă©voquĂ© le sujet, et mon fils avait Ă©tĂ© cinglant "DĂ©jĂ que câest naze ici, si en plus ça pue la m... avec un nain... On reviendra quand il sera grand ! En plus, il sera sĂ»rement dĂ©bile."Les consĂ©quences ont Ă©tĂ© dramatiques jâavais tellement peur dâune grossesse, malgrĂ© la pilule, que je nâarrivais plus Ă faire lâamour avec Florian. Jâai perdu tout dĂ©sir, jâĂ©tais bloquĂ©e. MĂȘme nos jeux Ă©rotiques, si excitants auparavant, me laissaient inerte. Je lâaimais, mais jâavais une forme de dĂ©goĂ»t Ă le laisser me toucher et Ă le caresser. Son dĂ©sir de paternitĂ© Ă©tait si fort et si pressant que jâĂ©touffais. Un an aprĂšs notre mariage, nous ne faisions plus lâamour, je maigrissais de plus en plus et je dormais mal. Nous avons fini par divorcer. Aujourdâhui, mes enfants ont repris le rythme de la garde alternĂ©e. Je les aime, mais je leur en veux un peu quand mĂȘme â et Ă moi aussi â de ne pas avoir su quoi faire pour Ă©viter ce drame. Nous avions tout pour ĂȘtre heureux. Relation beau-pĂšre enfant Tu nâas quâĂ nous mettre Ă la DDASS, tu seras dĂ©barrassĂ©e » Corinne, 44 ans, consultante en marketing, deux fils de 17 ans et de 11 ans et une fille de 8 ans. DâemblĂ©e, mon fils aĂźnĂ© de 17 ans a appelĂ© mon compagnon "lâautre", et quand on sâest installĂ© tous les cinq, il est devenu exĂ©crable, y compris avec son frĂšre et sa petite sĆur. DĂšs quâil rentrait, les portes claquaient, la musique Ă©tait Ă fond, il donnait des ordres au lieu de demander. Un jour, jâai reçu un coup de fil du proviseur il passait en conseil de discipline parce que, en cours, il avait sifflĂ© Ă plusieurs reprises sa prof de physique. Elle Ă©tait jeune, et avec sa bande de copains, ils lui auraient, en plus, fait des avances. Evidemment, il avait interceptĂ© les courriers du lycĂ©e dans la boĂźte aux lettres, et je nâavais rien su. Une autre fois, il est rentrĂ© avec un lecteur MP3 visiblement "tombĂ© du camion"... On lui a imposĂ© de le rendre, il nous a ri au nez en nous traitant de bourgeois fachos. On aurait dit un coq qui pĂ©rorait. Je me sentais fautive, je lui en avais sĂ»rement trop demandĂ© depuis mon divorce parce quâil Ă©tait lâaĂźnĂ©. Il avait eu la place de petit roi Ă la maison et il se mettait maintenant en rivalitĂ© avec mon compagnon. Lequel fuyait les conflits en filant Ă lâextĂ©rieur pendant des heures. Le pĂšre de mon fils Ă©tait en poste au Moyen-Orient, mais ils gardaient une belle complicitĂ© malgrĂ© la distance, et il lui remontait rĂ©guliĂšrement les bretelles au tĂ©lĂ©phone. HĂ©las, cela nâa pas suffi. Il sâest mis Ă boire de lâalcool avec ses copains et sa chambre ressemblait Ă une poubelle. Puis il a commencĂ© Ă piquer des bricoles dans les magasins. Nous lâavons puni et privĂ© de sa semaine de ski pendant les vacances, avec interdiction de sortir. Lorsquâil a essayĂ© de faire le mur, on en est presque venus aux mains, mais ce sont ses paroles qui mâont le plus blessĂ©e "De toute façon, tâes jamais lĂ . Quand câest pas pour ton mec, câest ton taf ! Tu nâas quâĂ nous mettre Ă la DDASS, tu seras dĂ©barrassĂ©e !" Il nây avait plus que de la violence entre mon fils et moi. Et dĂšs que mon homme ouvrait la bouche, il le rembarrait dâun "Tâes pas mon pĂšre !" JâĂ©tais Ă bout, pas une soirĂ©e ne se passait sans disputes, mon compagnon disait de plus en plus souvent quâil aimerait davantage de calme en rentrant chez lui, que si ça continuait, il irait dormir ailleurs pour se reposer un peu. Le pire, câest que les petits en subissaient les consĂ©quences. Ăa mâa fendu le cĆur quand ma fille a dit "Il ne fait que des bĂȘtises, vous vous occupez tout le temps de lui et personne ne sâintĂ©resse Ă nous."Mon couple partait Ă vau-lâeau et je me sentais la plus mauvaise mĂšre du monde. Mon ex-mari et moi avons dĂ©cidĂ© quâil irait sâinstaller chez lui sans attendre la fin de lâannĂ©e scolaire â pour ce quâil y faisait... â et quâil serait inscrit au lycĂ©e français lĂ -bas. Tout est redevenu calme, mais je culpabilisais ça donnait raison Ă mon fils, je mâĂ©tais "dĂ©barrassĂ©e" de lui pour donner une chance Ă notre famille. Pourtant, rien nâĂ©tait plus pareil avec mon compagnon. En fait, je trouvais que mon ex-mari avait beaucoup plus assurĂ© que lui, malgrĂ© la distance, tandis quâil y avait eu beaucoup de lĂąchetĂ© chez lui, quâil avait mis du temps Ă mâ histoire a durĂ© encore un an, mais je ne saurais dire si câest mon fils qui nous a sĂ©parĂ©s ou sâil a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur Ă©tions-nous faits lâun pour lâautre ? NdOO1Qm.