Consommation9 février 2013Le gouvernement s'interroge sur une éventuelle entrée de l'Etat chez de sauvetageLe contexte pourrait être propice au soutien de PSA, qui s'efforce de développer la technologie hybride malgré ses difficultés financières. Mais une politique globale s'impose, s'adressant tant aux grandes entreprises qu'à leurs sous-traitants et visant la de l'Etat au capital de PSA, un mal nécessaire ?avec Jacques SapirLe gouvernement "réfléchit" quant à une entrée dans le capital de PSA a-t-on appris vendredi matin. Les raisons en sont évidentes. La crise de l’automobile a particulièrement fragilisé le groupe, qui a enregistré des pertes sévères. Depuis la fin de 2011, les pertes opérationnelles sont de l’ordre de 200 millions d’Euro par mois. Les résultats consolidés indiquent quant à eux des pertes sur l’année 2012 qui sont estimées à plus de 5 la stabilité financière du groupe n’est pas encore directement mise en cause, ces pertes risquent de peser sur l’investissement. Le groupe PSA, qui vient de déprécier massivement ses actifs, n’aura probablement pas le choix, même s’il refuse pour l’instant d’évoquer la possibilitéd’une prise de participation de l’État. La question du développement de la technologie des moteurs hybrides demandera des sommes importantes. Jérôme Cahuzac, le Ministre du budget a pour sa part reconnu que la possibilité existait pour l’État d’entrer dans le capital de PSA par l’intermédiaire du Fond Stratégique d’Investissement. Même s’il a été partiellement démenti par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, mais le gouvernement n’en est plus à un "couac" près, la question est à l’évidence à l’ordre du telle opération n’aurait rien d’extraordinaire. Ce fut, après tout, la stratégie du gouvernement américain en 2009. Mais elle pose un certain nombre de problèmes. Une entrée dans le capital d’un groupe connaissant de grandes difficultés présente deux types de risques pour l’État un risque économique, que cet argent soit dépensé à fonds perdus, et un risque politique, que l’État soit contraint d’avaliser et même de promouvoir un plansocial après avoir apporté son soutien aux ouvriers de l’usine d’Aulnay, le gouvernement socialiste se ferait le bras armé de nouvelles réductions d’effectifs. Assurément, cela n’empêchera pas le Ministre de l’intérieur de dormir. On voit bien que Manuel Valls s’apprête à endosser le costume de Jules Moch. Mais, cela impliquerait une cassure lourde de conséquences entre le gouvernement et une grande partie des salariés français. À l’inverse, s’il se refuse à assumer les plans sociaux, le gouvernement prend le risque de voir l’hémorragie financière se le fond, la question d’une entrée dans le capital de PSA pose le problème de cohérence générale de la politique industrielle du gouvernement. Pour l’heure cette politique se limite à une action au coup par coup. Il s’agit de sauver ce qui peut encore l’être du tissu industriel français. Ceci n’augure pas bien de ce que pourrait signifier cette entrée dans le capital de PSA. Une politique globale, s’adressant tant aux grandes entreprises qu’à leurs sous-traitants et visant à la réindustrialisation du pays s’ la cohérence de cette politique passe aussi par l’instrument monétaire. La France a besoin d’une monnaie dont le taux de change serait compris entre 1,00 et 1,05 dollar, au plus, si elle veut mener une telle politique. Elle ne pourra l’obtenir dans le cadre de l’Euro. Et c’est bien là que le bât blesse. En s’en tenant à une défense de l’euro, le gouvernement se prive des moyens de concevoir et de mettre en œuvre une telle Lire AussiPSA la fermeture du site est inéluctable selon MontebourgPSA Peugeot Citroën vers une perte comptable historiquePSA une entrée de l'Etat au capital ? "Possible" dit Jérôme Cahuzac, "non" affirme Bercy"Ça peut plus durer" le rap des ouvriers de l'usine PSA d'AulnayMots-ClésThématiques
LÉtat est-il un mal nécessaire ? L’État a toujours joué un rôle crucial dans l’histoire de l’homme, souvent au cˆ ur des décisions, grâce à son rôle politique et social. L’État se
Paul Magnette ferme le jeu pas de réforme de l’Etat en 2024. Les partis flamands apprécieront, la N-VA en premier, qui croyait avoir un interlocuteur. Ceci aussi le socialiste coupe court à toute velléité de régionaliser l’enseignement et la culture on ne touche pas à la Fédération Wallonie-Bruxelles ! Message aux indépendantistes flamands Vous voulez partir ? Ce sera sans Bruxelles. » Article réservé aux abonnés Journaliste au service Politique Publié le 18/06/2022 à 0600 Temps de lecture 7 min Paul Magnette anticipe les options qu’il défendra en congrès wallon dimanche. Celles aussi avec lesquelles le PS fera campagne au plus tard en 2024. A bon entendeur... Le dernier congrès wallon au PS remonte à 1999. Depuis, sur l’institutionnel, sur la réforme de l’Etat, sur la place des Régions, on s’y perd un peu… Cet article est réservé aux abonnés Avec cette offre, profitez de L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Aussi en Politique Rentrée politique pour Nollet, taxons les surprofits pour alléger la facture d’énergie» Jean-Marc Nollet veut remettre l’accélération de la transition climatique au centre de l’agenda politique, tout en protégeant ce qu’il appelle le pouvoir de vivre dignement » des citoyens face à la hausse des prix. Et il charge le MR de Georges-Louis Bouchez » qui freinerait toutes les avancées. Par Maxime Biermé et Michel De Muelenaere Chaos au Petit-Château Une crise indigne pour la Belgique» Par Maxime Biermé Energie le Premier ministre en Norvège lundi Nouveaux points d’intérêts politiques, un logo coloré… Groen annonce un changement de cap Chaos au Petit-Château Un nouveau» centre et un déménagement pour commencer Par Maxime Biermé Voir plus d'articles Allez au-delà de l'actualité Découvrez tous les changements Découvrir À la Une Une camionnette fonce sur une terrasse à Bruxelles un désastre frôlé de quelques centimètres Par Arthur Sente et Louis Colart Rentrée syndicale une première action organisée le 21 septembre à Bruxelles, une grève générale en novembre D1A le Sporting de Charleroi subit sa troisième défaite de la saison face au Club de Bruges 1-3
Lécoanxiété est un mal nécessaire. Zoé Dumais 30 septembre 2021 05H00 Mise à jour 30 septembre 2021 05H00 il y a peut-être lieu de remettre en question certaines tendances à y voir un trouble pathologique, une anomalie ou un état dont on devrait nécessairement se sortir. • À lire aussi: L'écoanxiété augmente au Québec et
Texte de Rousseau Ce qu’il y a de plus nécessaire, et peut-être de plus difficile dans le gouvernement, c’est une intégrité sévère à rendre justice à tous, et surtout à protéger le pauvre contre la tyrannie du riche. Le plus grand mal est déjà fait, quand on a des pauvres à défendre et des riches à contenir. C’est sur la médiocrité seule que s’exerce toute la force des lois ; elles sont également impuissantes contre les trésors du riche et contre la misère du pauvre ; le premier les élude, le second leur échappe ; l’un brise la toile, et l’autre passe au travers. C’est donc une des plus importantes affaires du gouvernement, de prévenir l’extrême inégalité des fortunes, non en enlevant les trésors à leurs possesseurs, mais en ôtant à tous les moyens d’en accumuler, ni en bâtissant des hôpitaux pour les pauvres, mais en garantissant les citoyens de le devenir. Les hommes inégalement distribués sur le territoire, et entassés dans un lieu tandis que les autres se dépeuplent ; les arts d’agrément et de pure industrie favorisés aux dépens des métiers utiles et pénibles ; l’agriculture sacrifiée au commerce ; le publicain rendu nécessaire par la mauvaise administration des deniers de l’État ; enfin la vénalité poussée à tel excès, que la considération se compte avec les pistoles, et que les vertus mêmes se vendent à prix d’argent ; telles sont les causes les plus sensibles de l’opulence et de la misère, de l’intérêt particulier substitué à l’intérêt public, de la haine mutuelle des citoyens, de leur indifférence pour la cause commune, de la corruption du peuple, et de l’affaiblissement de tous les ressorts du gouvernement » Rousseau, Discours sur l’Économie politique, 1755 Analyse du texte avec en italique les éléments critiques avec en surligné bleu les 4 éléments d’une introduction d’explication de texte ; ces parenthèses ne doivent bien sûr ne pas apparaître dans une introduction Si les hommes ont accepté de se soumettre à l’État, c’est parce qu’il y avait avantage soit la protection, soit la liberté. Le rôle de l’État est de faire en sorte que les libertés puissent coexister et que l’inégalité naturelle des hommes sont compensée par une égalité en droits et devant la loi. Pour certains penseurs libéraux, l’État doit s’arrêter là , n’assurer que l’ordre et la justice, mais pour d’autres penseurs politiques, comme Marx , une égalité formelle, en droits, n’est qu’une façade s’il n’y a pas égalité matérielle, d’où sa politique économique d’abolition de la propriété privée. Aussi on peut se demander quelles doivent être les fonctions de l’État et jusqu’où il se doit de corriger les inégalités? C’est le problème dont traite ce texte Rousseau, dans cet extrait du Discours de l’économie politique de 1755, objet de notre explication, soutient que l’État ne doit pas se contenter de veiller à l’égalité des droits et devant la loi, il doit aussi se préoccuper des inégalités socio-économiques. C’est la réponse de l’auteur sur cette question C’est sur cette thèse que s’ouvre aux lignes 1 et 2 sa réflexion, thèse justifiée par le lien étroit entre égalité en droits et égalité de fait, souligné aux lignes 2 à 4. Excluant un certain type de politique aux lignes 4 à 7, il va proposer des mesures à la fois économiques, politiques et morales pour prévenir ses inégalités menaçant les droits et devoirs de chacun. C’est le plan du texte qui sera le plan de l’explication du texte Tout en explicitant sa position, nous pourrons nous demander si elle est justifiée et suffisante. ce sera l’axe critique de l’explication – L’extrait s’ouvre donc aux lignes 1 et 2 sur une définition des missions de l’État. Elles ont présenté comme difficiles à remplir et comme ce qu’il y a de plus nécessaire ». Le nécessaire, c’est ce qui ne peut pas ne pas être , ce qui s’oppose au contingent. On peut donc penser que pour Rousseau qu’elles découlent de la nature même de l’État. C’est ce qu’on comprend bien pour la première des missions. Si les hommes ont accepté de se soumettre à l’autorité de l’État , c’est parce qu’il le jugeait nécessaire, pour mettre un terme aux rapports de force fondés sur l’inégalité c’était l’hypothèse de Hobbes ou pour que chacun soit protégé par la force commune ce sera l’hypothèse de Rousseau en 1762 dans son Contrat. Dans les deux cas, il faut qu’il y ait égalité devant la loi, pour que personne ne soit lésé et chacun également protégé. Par contre concernant la seconde mission, protéger le pauvre contre la tyrannie du riche », on peut penser que cette mission n’est pas directement à la charge de l’État. Si le riche est égal devant la loi et en droits avec le pauvre, alors la l’égalité et par là la justice associée naturellement au droit et à l’égalité règne. L’égalité devant la loi prévient, justement de cette tyrannie » du riche. Un tyran est celui qui exerce de manière abusive son pouvoir et qui surtout est au dessus des lois qu’il impose aux autres. Sous un État juste, il n’y a pas de tyran, tout le monde obéit à la loi et personne n’est au-dessus des lois. Donc corriger l’inégalité économique ne semble pas nécessaire, l’égalité devant la loi annule en quelque sorte le jeu des forces entre le fort et le faible. On peut cependant noter que sur ce point Marx sera au XIXème siècle moins affirmatif, les dominants économiquement étant aussi ceux qui détiennent le pouvoir et la justice n’est alors que la défense de leur intérêt érigé en intérêt général. Mais même si Rousseau ne va pas jusqu’à cette analyse marxiste, il souligne que la seconde mission est tout aussi nécessaire que la première et même que la première ne peut être remplie sans la seconde. – En effet, aux lignes 2 à 4, il explicite cette tyrannie. Quand il y a inégalité, c’est seulement sur la médiocrité » que les lois ont force de lois. La médiocrité, c’est ici l’état de ce qui se situe dans la moyenne, c’est l’état de fortune moyen. Cette classe moyenne, dirait-on aujourd’hui, n’échappe pas aux lois, par contre les classes riches et pauvres y échappent. Les riches avec leur trésor » ,ils sont capables de passer au travers des filets de la loi brise la toile » soit parce qu’ils peuvent s’autoriser à la transgresser en payant les amendes si nécessaires ou à les éviter en achetant des passe-droits, en trouvant bien conseillés des vides juridiques ou des moyens de la contourner ou d’atténuer son effet. Les pauvres eux, vivants en marge de la société , sans logis, sans biens, sont difficiles à contrôler, arrêter ou il est difficile de leur donner ce que la loi leur octroie. Donc les uns et les autres échappent aux lois, ce qui crée une inégalité devant la loi vis-à -vis des autres citoyens et entre eux. Donc s’il y a inégalités socio-économiques; l’État ne peut rendre justice à tous et il revient donc à l’État de prendre en main ses inégalités et d’élaborer une politique en ce sens. Mais laquelle? – Rousseau exclut aux lignes 4 à 7 , 2 types de mesures qui se recoupent et qui pourraient se résumer ainsi prendre aux riches pour donner aux pauvres, ce que soutiennent certaines politiques modernes d’inspiration communiste ou anti-capitaliste. Pour Rousseau, c’est exclu. En ce qui concerne les pauvres, c’est parce qu’il rejette l’idée d’un simple assistanat pansant les plaies à l’hôpital ou à l’hospice qui accueillait malades et pauvres de la misère, sans la corriger pour autant. Il semble plutôt en appeler à une politique préventive qui empêchent les inégalités de naître ou de se creuser, d’où le refus de l’accumulation de richesse, si s’enrichir n’est pas empêché. En ce qui concerne les riches, on peut imaginer différentes raisons à son refus de les déposséder respect de la liberté d’entreprendre et de s’enrichir, principe d’égalité on ne peut désavantager les uns au détriment des autres, influence de la théorie de la main invisible d’Adam Smith selon laquelle l’enrichissement des riches bien qu’égoïste travaille malgré eux à hausser le niveau, l’idée que la richesse peut être le fruit légitime du travail, etc…En tout cas, l’État ne se doit pas pour autant de se retirer de l’économie et de laisser ses lois rétablir l’équilibre, il doit intervenir mais pas à la manière d’un État providence, comme il est apparu dans la période moderne. – Aux lignes 7 à 12 en exposant les causes de ces inégalités, Rousseau indique implicitement la politique qui lui semblerait adéquate. Il s’agit d’une véritable politique générale, touchant aussi bien au plan de l’organisation du territoire pour éviter la surpopulation et l’exode et donc la rareté du travail ou la non-exploitation de certaines richesse, qu’au plan politique avec une meilleure gestion de l’argent publique et éviter les prélèvements le publicain étant celui qui relève l’impôt, qu’au plan de la politique économique en veillant à l’équilibre entre les différents secteurs primaire agriculture et artisanat et secondaire industrie et en contrôlant le commerce et même au plan des mœurs, que l’argent et les arts d’agrément pervertissent en détournant de la vertu. On retrouve ici une idée déjà présente chez Aristote du danger de la volonté d’accumuler l’argent pour l’argent, qui d’un moyen de l’échange, en devient le but; ou chez Saint-Thomas d’Aquin qui voit dans l’épargne un mauvais mésusage de l’argent. Quant à la dissolution des mœurs par les arts, Rousseau y a consacré un discours en 1750 pour dénoncer leur effets amollissants et pervers. L’état se doit donc de faire en sorte que les inégalités n’apparaissent pas ou sont réduites et que le profit ne soit pas le seul moteur de la société qu’il administre. Les dernières lignes du texte souligne à quel point il est nécessaire aussi bien qu’en un sens un devoir de l’État que d’avoir cette politique générale sans laquelle non seulement les lois ne peuvent s’appliquer à tous, mais même sans lesquelles elles ne peuvent être ce qu’elles doivent à savoir l’expression de la volonté générale au nom de l’intérêt général, comme le soulignera Du contrat social. Les inégalités socio-économiques créent des intérêts divergents, contradictoire qui ne peuvent être concilier dans une volonté commune, elles font que les hommes ne pensent qu’à leur intérêt privé on peut ici au matérialisme médiocre des hommes dans les démocraties modernes dénoncé par Tocqueville qui laisse au nom de l’égalité et de la sécurité des corps et des pieds s’installer une nouvelle forme de despotisme paternelet dédaignent l’intérêt commun, au nom duquel ils devraient être capables de sacrifier leur intérêts personnels et elles font enfin que même les gouvernants ne sont plus intègres, eux-mêmes corrompus ou expression de cette domination de l’argent et de la richesse , comme le dénoncera Marx. Nous avons donc vu que Rousseau attendait de l’Etat une égalité en droit mais aussi une réduction des inégalités de fait par une véritable politique socio-économico-politico-morale. On peut juger qu’ici l’État outrepasse sa mission, et porte atteinte aux libertés individuelles, ou qu’il se contente de réduire, ce qui devrait être éliminé; en tout cas, la position de Rousseau dessine une politique à la fois soucieuse d’une économie florissante mais encadrée par l’État et l’idée qu’une démocratie, c’est d’abord une société qu’il faut s’efforcer de dériver vers le luxe, le superflu et le triomphe de l’argent est intéressante, même si, là encore, on peut juger que ce n’est pas à l’État d’éduquer les hommes, et que Rousseau confond 2 domaines à distinguer la politique et la morale, pour permettre au politique de ne pas être angélique et inefficace comme le soulignait Machiavel et aux hommes d’être libre dans leur vie privée. BOUDON, BOURDIEU par seko-eco
De facto, nous condamnons », a-t-il lancé. Dans un second temps, l’AMIRE a salué la prise du pouvoir par le MPSR. « C’était un mal nécessaire, au vu de l’impopularité grandissante du régime passé, au vu de l’incapacité pratique du régime à faire face au terrorisme », a indiqué le président de l’association.
La santé est souvent un sujet tabou en entreprise, lieu de compétitivité et de performance. Il peut être délicat et osé de baisser la garde et s’épancher sur son état de santé. La période que nous traversons peut s’avérer d’autant plus compliquée pour les personnes qui ont une santé fragile. Pourtant, mettre son entreprise dans la confidence peut aussi déboucher sur de meilleures conditions de travail et un accompagnement psychologiquement non négligeable. Alors, comment communiquer sur sa situation médicale lorsque cela devient une nécessité ? Doit-on forcément informer notre entreprise si nous sommes une personne à risque pour le Covid-19 ? Est-il bienvenu de tout dire ?Welcome to the Jungle fait le point sur les lois qui encadrent notre santé au travail et vous conseille sur ce qu’il peut être préférable de communiquer ou non à votre dit la loi ?À l’embaucheLe salarié n’a aucune obligation de dire à son futur employeur qu’il est malade. Lors d’un entretien d’embauche, le Code du travail établit qu’aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié, ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, pour avoir refusé de répondre à une question sur son état de santé ou son handicap. L’employeur peut demander un certificat ou un examen afin de savoir si le salarié est apte ou non au poste auquel il aspire mais il n’aura accès à aucun autre détail en raison du secret l’entrée en vigueur le 1er janvier 2017 de la Loi Travail, dite loi El Khomri », la traditionnelle visite médicale est remplacée par la VIP Visite d’Information et de Prévention, sauf cas a vocation à interroger le salarié sur son état de santé, l’informer des risques éventuels auxquels l’expose son poste de travail, sensibiliser le salarié sur les moyens de prévention de ces risques à mettre en œuvre, identifier si l’état de santé du salarié ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail, informer le salarié sur les modalités de suivi de son état de santé par le service et sur la possibilité dont il dispose, à tout moment, de bénéficier d’une visite à sa demande avec le médecin du travail. Le rôle de ce dernier est préventif, son but est d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail. Pour pallier la pénurie des médecins du travail, la VIP est réalisée par un professionnel de santé, également tenu au secret professionnel interne en médecine ou infirmier par exemple, sous l’autorité du médecin du travail. Elle doit avoir lieu avant la fin de la période d’essai, soit dans les trois mois suivants la prise de poste, et le délai entre deux rendez-vous ne doit pas excéder cinq cas du salarié en posteComme pour l’entretien d’embauche, le salarié n’a aucune obligation de communiquer à son employeur son état de santé lors d’un entretien d’ en fonction des conséquences que peuvent avoir certaines maladies, le médecin du travail peut déclarer le salarié inapte au travail dès le premier rendez-vous médical. Le médecin du travail doit alors obligatoirement échanger avec l’employeur et le salarié sur les possibilités d’aménagement ou d’adaptation de poste, réaliser une étude du poste du salarié et de ses conditions de travail. Quelle que soit l’origine de l’inaptitude, l’employeur a l’obligation de proposer un reclassement au salarié déclaré inapte, sauf si, le médecin du travail estime que tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » ou que l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi ». Dans ce cas, le médecin dispense l’employeur d’une recherche de reclassement. Si aucun reclassement n’est possible, une procédure de licenciement pourra être engagée. En cas de contestation, la saisine appel ou recours, ndlr du conseil de prud’hommes est ouverte pour un délai de quinze jours à compter de la notification de la spécificités liées au coronavirusEn cette période de crise sanitaire, si vous êtes une personne vulnérable antécédents cardiovasculaires, diabéte, insuffisance rénale, etc., rien ne vous oblige à prévenir votre entreprise. En revanche, pour protéger votre santé, mieux vaut avertir votre employeur pour que celui-ci vous autorise le télétravail. Si la nature de votre métier ne vous le permet pas, alors votre entreprise pourra vous mettre au chômage partiel ou au chômage technique sur présentation d’un certificat d’isolement fourni par un médecin un document qui vous autorise à rester chez vous et à ne pas vous rendre au travail, ndlr. Si vous n’êtes pas une personne vulnérable face au Covid-19 mais que vous avez été un cas contact en contact rapproché, sans masque, avec une personne testée positive au Covid-19, vous avez l’obligation de prévenir votre entreprise. Le salarié a aussi une obligation de sécurité envers lui mais aussi les autres, si celle-ci n’est pas respectée, cela pourrait faire l’objet d’une faute. Dans les faits, il serait difficile pour l’entreprise de prouver que vous avez caché des informations sur votre état de santé, il y a donc peu de risque d’être sanctionné. Une fois votre entreprise avertie, vous devrez poursuivre en télétravail ou bien vous faire prescrire un arrêt de travail. Idem si vous présentez les symptômes du coronavirus ou si vous avez été testé positif avec ou sans symptômes vous ne devez pas non plus vous rendre sur votre lieu de travail. Un arrêt de travail sera là aussi nécessaire. Une transparence parfois difficileQuel que soit le problème de santé que vous rencontrez, nous ne pouvons que vous conseiller d’être transparent avec votre employeur, c’est inévitable si vous souhaitez que celui-ci amènage votre poste de travail et s’adapte à vous. En revanche, si vous souffrez d’une maladie chronique ou d’un handicap et que vous ne souhaitez pas en informer votre entreprise, rien ne vous oblige à le faire ! Parler de son état de santé peut être délicat et intime, il est tout à fait compréhensible et tout à fait légitime que vous souhaitiez garder ces informations pour vous. Car, malheureusement, la bienveillance n’est pas innée chez tout le monde et certains managers et DRH peuvent encore avoir du mal à accompagner des profils comme le vôtre…Pour d’autres maladies à court ou moyen terme, nous vous recommandons tout de même d’être transparent avec votre entreprise, si besoin en toute confidentialité. Il en va de la santé de vos collègues et de leurs proches. Ne prenez pas de risque !Suivez Welcome to the Jungle sur Facebook, LinkedIn et Instagram ou abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir, chaque jour, nos derniers articles !Photo by WTTJ
NsAzYFi.